Gynécologie

L’examen annuel

Le bilan de prévention et de dépistage gynécologique est recommandé pour toutes les femmes une fois par an ou plus s’il y a des symptômes particuliers.
Il permet notamment de faire le point avec le médecin sur votre contraception, votre cycle menstruel et vos règles, votre sexualité et la relation avec votre/vos partenaire(s), et de discuter d’un éventuel projet de grossesse ou de la ménopause.
L’examen clinique a pour but de dépister les infections sexuellement transmissibles, les cancers du sein ou du col de l’utérus et toute autre pathologie liée à l’organe génitale féminin.

Le déroulement de la visite :

  1. Le gynécologue vous pose des questions sur votre santé générale et vos antécédents familiaux, votre contraception et votre sexualité.
  2. L’examen mammaire est systématique après 30 ans. Si nécessaire, il vous prescrit des examens complémentaires.
  3. Il procède ensuite à l’examen gynécologique et au frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus. Si besoin, un prélèvement vaginal ou/et une échographie pelvienne seront également réalisés. Votre médecin sera éventuellement amené à vous prescrire des examens complémentaires.

La contraception

Les méthodes de contraception sont multiples afin que chaque individu ou couple puisse en choisir une en fonction de son mode de vie, de ses envies, de sa santé et de sa situation amoureuse et sexuelle.
La majorité des contraceptions existantes est conçue pour les femmes.
Les hommes, pour stopper tout risque de procréation, peuvent avoir recours au préservatif masculin, ou faire le choix d’une stérilisation définitive.
Les femmes peuvent avoir recours aux méthodes suivantes :

  • Le préservatif féminin
  • Les spermicides
  • La pilule : progestative ou estroprogestative
  • Le stérilet : DIU au cuivre ou le DIU hormonal
  • L’implant sous-cutané
  • Le patch transdermique
  • L’anneau vaginal aux hormones
  • La cape cervicale
  • Le diaphragme
  • La ligature des trompes
  • La contraception d’urgence

Nos gynécologues vous rappellent que seule l’utilisation du préservatif (masculin ou féminin) protège contre la transmission des IST/MST (infections et maladies sexuellement transmissibles).

Le site www.choisirsacontraception.fr a été conçu pour aider les femmes dans le choix de la contraception qui leur conviendrait le mieux. Les méthodes sont classées selon différents critères tels que l’efficacité, absence d’hormones, la fréquence de prise, le prix, etc.

La ménopause

La ménopause représente le moment dans la vie d’une femme où les ovaires arrêtent de produire des sécrétions hormonales et la formation d’ovules. Cela se traduit par l’arrêt définitif des règles.
L’âge moyen des femmes atteintes de ménopause varie entre 45 et 55 ans.

Elle peut engendrer de nombreux symptômes annexes tels que les bouffées de chaleur, de la fatigue, des insomnies, de l’hyper-sensibilité, une perte de libido et une sécheresse vaginale. La ménopause engendre aussi une augmentation du risque de contracter certaines maladies telles que l’ostéoporose et les maladies cardio-vasculaires.

Les années qui précèdent la ménopause constituent la périménopause. Pendant cette période, la femme voit ses cycles menstruels déréglés. Des bouffées de chaleurs et sueurs nocturnes peuvent survenir.

Nos gynécologues recommandent en général de conserver sa contraception jusqu’à la certitude de la ménopause, c’est-à-dire un an après l’arrêt total des règles, car, même en période de périménopause le risque de grossesse n’est pas écarté.

Les infections gynécologiques

Les infections qui touchent la zone génitale chez la femme sont nombreuses. Elles peuvent être, ou non, sexuellement transmissibles.
Voici les principales infections :

  • La mycose vaginale ou candidose : c’est l’infection vaginale la plus fréquente. Plus de 70% des femmes sont touchées au cours de leur vie. Il s’agit d’une infection bénigne, due au développement d’un champignon ou d’une levure, mais qui doit être traitée rapidement. Elle peut engendrer différents symptômes, qui diffèrent d’une personne à l’autre : brûlures, démangeaisons, douleurs, pertes épaisses ou blanchâtres, douleurs pendant les rapports sexuels ou au moment d’uriner.
  • La vaginose est une infection bactérienne qui engendre des pertes épaisses, jaunâtre ou verdâtre et très odorantes, souvent associées à une odeur de poisson. Fréquente et bénigne, elle touche une femme sur cinq au cours de leur vie.

La mycose, la vaginose et la candidose sont dues à de multiples causes : contraception, stress, diabète, hygiène locale trop importante et utilisation d’un savon corrosif, port de sous-vêtements trop serrés, prise répétée d’antibiotiques. Elles ne sont pas sexuellement transmissibles.

  • La vaginite : transmissible sexuellement, elle peut provoquer des pertes jaunes ou vertes, abondantes et odorantes, parfois mousseuses et accompagnées d’une irritation. Seule l’utilisation d’un préservatif permet d’éviter la contamination.

Les infections vaginales peuvent être traitées de différentes manières : savon intime neutre, crème, ovule à insérer dans le vagin, antibiotiques, probiotiques.

Le vaccin HPV

Les papillomavirus humains sont des virus sexuellement transmissibles très communs. Il en existe plus de 150 types, qui peuvent être la cause de différentes maladies bénignes ou malignes :

  • Lésions cutanées : verrues vulgaires, plantaires et vaginales
  • Cancer de la peau
  • Carnicomes anogénitaux dont cancer du col de l’utérus

Le vaccin se pratique sur les garçons et jeunes filles adolescents, de préférance avant le début de la vie sexuelle et jusqu’à la fin de la première année après le début de la vie sexuelle. Son efficacité est proche de 100%. En fonction de la situation personnelle et la santé du patient, le vaccin peut être proposé à des âges différents (plus jeune ou plus âgé).

Il en existes 3, qui sont injectés en 2 ou 3 doses, selon le vaccin et l’âge du patient :

  • Le Gardasil qui vaccine contre les HPV à plus haut risque (HPV 16 et 18) et ceux responsables à 90% des verrues génitales.
  • Le Cervarix qui vaccine contre les HPV 16 et 18.
  • Le Gardasil 9 qui protège contre les HPV 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58.

Nos gynécologues vous rappelle que les filles vaccinées devront tout de même réaliser un frottis tous les trois ans dès l’âge adulte.

La sécurité sociale prend en charge 65% du prix du vaccin. Toute personne disposant d’une mutuelle sera prise en charge intégralement.

Les affections bénignes du sein

L’examen gynécologique annuel permet le dépistage des affections bénignes du sein. Il s’agit de gonflements glandulaires ressentis lors de la palpation.

Voici les principales affections :

  • Le fibroadénome : il se manifeste sous la forme d’une masse de tissus durs, qui, au toucher, fait penser à une bille. Il est fréquent chez les femmes de moins de 25 ans. En fonction de sa taille, le gynécologue décidera s’il est nécessaire de le retirer.
  • Le kyste est une poche remplie de liquide, molle et mobile à la palpation. Il est fréquent chez les femmes entre 35 et 50 ans. Le gynécologue peut décider de son retrait ou de l’aspiration du liquide qui le compose.
  • La fibrose kystique du sein ou mastose sclérokystique : il s’agit de changements d’apparence, sous influence hormonale, qui touchent souvent les deux seins simultanément. Cette affection, très courante, a pour symptômes des douleurs, des tensions, des bosses dans les seins, et parfois des écoulements par le mamelon.
  • Le papillome intracanalaire est une tumeur bénigne à l’intérieur du canal galactophore. Le symptôme le plus fréquent est un écoulement jaunâtre ou sanguinolent des mamelons. On s’en rend compte souvent par des vêtements ou soutien-gorge tâchés. Le retrait du papillome est généralement recommandé lorsqu’il est associé aux écoulements pour éliminer tout risque de cancer.

Les cancers du sein

Les cancers du sein résultent de la formation de tumeurs, créées par une reproduction massive et rapide de cellules anormales.
Le cancer du sein est le cancer le plus rependu chez la femme. Environ 1 femme sur 8 est touchée au cours de sa vie.

Son diagnostic se fait par prélèvement de tissus à l’endroit de la tumeur. Il permet de définir un traitement adapté et personnalisé. Dans certains cas, il est nécessaire d’associer plusieurs traitements pour mieux maîtriser le cancer.
Voici les différents traitements existants : chirurgie pour retirer la tumeur, radiothérapie, hormonothérapie, chimiothérapie et thérapies ciblées qui bloquent le mécanisme de développement de la cellule cancéreuse.
Le cancer du sein a une progression généralement lente, sur plusieurs années.

Ses chances de guérison dépendent du type de cancer et de son stade de développement au moment où le traitement est commencé. S’il est détecté tôt, il guérit en moyenne dans 9 cas sur 10. De plus, les séquelles liées à certains traitements se voient amoindris.
Pour pouvoir détecter le cancer à un stade de développement peu avancé, il est nécessaire de réaliser des mammographies de dépistage, même en l’absence de symptôme, tous les 2 ans entre 50 et 74 ans. Dès l’âge de 25 ans, l’examen annuel gynécologique est recommandé.

L’endométriose

L’endomètre est la couche de tissus qui tapisse l’utérus. A la fin du cycle menstruel, s’il n’y a pas eu fécondation, une partie se décroche et est évacuée. Il s’agit des règles.
L’endométriose se caractérise par la migration de cellules de l’endomètre en dehors de l’utérus. Peu importe où se trouve l’endomètre dans le corps, il réagit aux fluctuations hormonales du cycle menstruel, se reforme et saigne à chaque cycle. Seulement, en dehors de l’utérus, les saignements n’ont pas la possibilité de s’écouler à l’extérieur du corps. Cela peut engendrer la formation de kystes ou des adhérences liant les différents organes ensemble.

Dans la plupart des cas, les cellules migrent vers les trompes de Fallope, les ovaires, les ligaments soutenant l’utérus ou la surface extérieure de l’utérus.
Dans les cas les plus graves de la maladie, l’endomètre se développe dans la vessie, les intestins, le colon ou les reins ; voir même très rarement dans des zones plus éloignées comme le bras, les poumons ou les cuisses.

L’endométriose est une maladie chronique, c’est-à-dire qu’elle dure à vie, qu’elle est évolutive avec des pics de douleur à certaines périodes de la vie et qu’elle a des conséquences sur la vie quotidienne de la personne atteinte.

Le principal risque de la maladie est l’infertilité.

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