La prévention en médecine générale

Les drogues

Qu’est-ce qu’une drogue ?
3 critères définissent si une substance est une drogue :
Elle engendre à court termes des effets psychoactifs, c’est-à-dire qu’elle altère la perception, les humeurs et la conscience. Par exemple : réduction du champ de vision, désinhibition, hallucinations.
Elle créée une addiction
Elle est néfaste à long terme, c’est-à-dire qu’elle détériore le corps

L’alcool, bien que légale en France, est donc une drogue. En effet, en plus de créer une dépendance et d’engendrer des maladies sur le long terme (cirrhose du foie, cancer, maladie cardiovasculaire, etc.), l’alcool a pour effet immédiat la diminution des réflexes, la baisse de la vision et la diminution du champ de vision, la désinhibition, qui désigne la baisse de pudeur et de réserve et qui peut engendrer des prises de risques, des passages à l’acte violent, ou le suicide. En cas de consommation massive, il peut causer un coma éthylique.

Le cannabis est la première drogue consommée en France par les adolescents. 4 jeunes sur 10 déclarent en avoir déjà consommé à 17 ans, tous milieux socio-économique confondus. De plus, la consommation de différentes drogues simultanément est une tendance récente de plus en plus rependue. L’adolescence est l’âge du passage de l’enfant à l’âge adulte. La consommation de drogues durant cette période rend vulnérable et fragile psychologiquement et peut diverses problématiques : schizophrénie, suicide, etc.

L’information, le dialogue et l’écoute restent les meilleurs outils de prévention. Le cadre familial joue énormément, ainsi que le personnel administratif scolaire.
Nos médecins sont à votre écoute pour parler de vos addictions et vous accompagner dans une démarche de réduction des risques et de guérison.
Vous pouvez également contacter gratuitement :

  • Drogues Info Service au 0800 23 13 13 : de 8h à 2h du matin 7/7 jours
  • Le site drogues-info-service qui contient de l’information et un service de tchat

Le tabac

Le tabac tue plus de 6 millions de personnes chaque année dans le monde. C’est la première cause de mortalité évitable et première cause de cancer en France. Il est responsable d’environ un décès sur huit.
La lutte contre le tabac est donc une priorité nationale dans la Stratégie nationale de santé et le Plan priorité prévention.

Le tabagisme est reconnu comme une maladie. Le médecin traitant est le premier consulté dans le respect du parcours de soins ; c’est donc logiquement à lui qu’incombe la responsabilité de la prise en charge des patients fumeurs. Nos généralistes sont formés pour vous sensibiliser, vous écouter et vous aiguiller dans votre sevrage tabagique. Ils représentent un réel soutien psychologique et peuvent vous prescrire un traitement personnalisé à base de substitutifs nicotiniques (patch, comprimés, sprays buccaux, etc.) pour limiter les effets du manque et éviter la reprise.

L’arrêt du tabac accompagné par un professionnel de santé à beaucoup plus de chance d’aboutir et de perdurer sur le long terme.
En plus de nos médecins généralistes, vous pouvez aussi :
consulter le site https://www.tabac-info-service.fr/ donne de nombreux conseils et vous propose plusieurs questionnaires pour vous aiguiller vers une méthode personnalisée pour arrêter de fumer.
téléphoner au 3989 (appel non surtaxé) : des tabacologues vous écoutent et vous accompagnent dans l’arrêt du tabac.

Le papillomavirus

Il existe plus de 150 papillomavirus différents. Il s’agit d’infections sexuellement transmissibles très répendues. Toute personne active sexuellement rencontre au moins une fois dans sa vie un papillomavirus. Dans 90% des cas, ils guérissent seuls. Pourtant, 10% des papillomavirus persistent car le corp n’arrive pas à les évacuer. Si l’infection est dûe à un papillomavirus à haut risque, celui-ci peut engendrer des lésions cancereuses voir un cancer d’une zone intime (col de l’utérus, vulve, vagin, anus, pénis).

Pour éviter la contamination par un papillomavirus humain, voici les outils de prévention existant :

  1. Préservatif : leur usage est essentiel pour lutter contre toute infection sexuellement transmissible. Dans le cas d’un papillomavirus, il limite les risques mais ne les évite pas car l’infection peut être présente sur une zone non recouverte par le préservatif.
  2. Vaccination : pratiqué sur les garçons et filles de 11 à 14 ans avant le début de leur vie sexuelle, son efficacité avoisine les 100%. Le vaccin protège notamment contre les papillomavirus 16 et 18, responsable de la majorité des cancers. Ces derniers sont à l’orgine de 70% des cancers du col de l’utérus. La sécurité sociale prend en charge 65% du prix du vaccin. Toute personne disposant d’une mutuelle sera prise en charge intégralement.
  3. Dépistage : la vaccination ne luttant pas contre toutes les formes de papillomavirus responsables de lésions cancéreuses, il est recommandé aux femmes de se faire dépister pour le cancer du col de l’utérus. L’examen se fait par un frottis cervico-utérin réalisé par un médecin généraliste ou un gynécoloque, généralement réalisé tous les 2 ans lors des examens suivi gynécologique.

 

Le dépistage du cancer de la prostate

La prostate est une glande masculine qui fait partie de son système reproducteur, elle est située juste sous la vessie et devant le rectum.
Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez les hommes : on l’estime à 1 homme sur 7. Les facteurs de risques sont les suivants :

  • l’âge
  • l’alimentation (riche en viande, en calcium, en produits laitiers)
  • les antécédents familiaux

Son dépistage ne fait pas partie des dépistages systématiques organisés au niveau national comme celui du côlon ou du sein chez la femme.
Cependant il fortement recommandé entre 50 et 70 ans.
Deux tests peuvent être réalisés pour un dépistage précoce du cancer de la prostate sans qu’il n’y ait aucun symptôme :

  • le toucher rectal : il s’agit d’une palpation de la prostate via le rectum qui a pour but de déceler des modifications de son volume, de sa forme et de sa consistance.
  • le test PSA (Antigène Spécifique de la Prostate) : le PSA est une protéine synthétisée par la prostate ; ce test va permettre de mesurer la concentration sanguine de cette même protéine.

Le dépistage du cancer colorectal

Le cancer du côlon est le troisième cancer le plus fréquent et touche presque autant de femmes que d’hommes. C’est également la deuxième cause de décès par cancer en France.
C’est une maladie des cellules qui tapissent l’intérieur du côlon ou du rectum.

S’il est dépisté à temps, il peut être guéri dans 9 cas sur 10 car cette forme met du temps à se
développer.
Les cinq signes évocateurs sont les suivants :

  • douleurs abdominales persistantes et qui apparaissent sans raison
  • une perte de poids due à des selles très riches en eau
  • une modification du transit en l’espace de 3 mois
  • une fatigue permanente
  • du sang dans les selles

Il est primordial d’effectuer un dépistage régulier du cancer colorectal à partir de 50 ans même en l’absence de ces signes. Celui-ci consistera en un recueil de selles, qui se fera à domicile et sera par la suite envoyé en laboratoire.
Depuis 2009, un courrier accompagné d’un kit de prélèvement est envoyé tous les deux ans dans le cadre de la campagne de dépistage nationale organisé pour les personnes âgées de 50 à 74 ans.

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